Dans le cadre du projet de recherche VALOCOQ piloté par David Grégoire, financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, l'Institut Carnot Isifor et l'Isite E2S-UPPA et soutenu par le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques au travers de la Mission Pêche et ports, l'équipe UPPA/ISABTP/LFCR/MPPM de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA) a formulé et caractérisé en laboratoire des mortiers à faibles impacts environnementaux dont les squelettes granulaires sont entièrement constitués de déchets broyés de coquillages (sable 100% coquilles d'huîtres Crassostrea gigas type Arcachon/Hossegor ou sable 100% coquilles Saint-Jacques Pecten maximus) afin de remplacer le mortier commercial traditionnellement utilisé par la Mission Pêche et ports du Département pour la maintenance et la réparation des ouvrages de protection du port de Socoa à Ciboure.
La plus-value en termes d'impacts environnementaux ne concerne pas uniquement l'économie d'une ressource en sable de plus en plus rare. En effet, le liant utilisé est un ciment sans clinker à très faible coût carbone (252 kgCO2/ton contre 827 kgCO2/ton pour un ciment Portland classique CEM I) et aucun adjuvant chimique n’est ajouté ni fibres plastiques de renforcement (les broyats de coquilles servent de fibres naturelles). Les essais en laboratoire ont montré que les performances mécaniques étaient suffisantes pour que ces nouveaux matériaux innovants soient utilisés comme mortier de réparation (classe R3 suivant la norme NF EN 1504-3) et qu'ils étaient également bénéfiques pour favoriser la recolonisation et mieux préserver la biodiversité des écosystèmes éventuellement concernés.
Afin de vérifier l'utilisation possible de ces matériaux en dehors du laboratoire, les équipes de la Mission Pêche et ports du Conseil départemental les ont mis en œuvre en conditions réelles le vendredi 14 mars 2025 et les équipes de l'UPPA étaient présentes pour échanger et mieux appréhender les besoins opérationnels des agents en charge de la maintenance de ces ouvrages.
La suite ?
Courant 2025, les équipes de l'UPPA feront également le suivi de l'évolution sur site de la durabilité de ces matériaux afin de proposer à terme de meilleurs matériaux pour la maintenance et la réparation des ouvrages de protection maritime.
